VOTRE FAEREEN
- nom : Potentille
- Peuple : Lutins
- Age :89 ans (Bientôt la majorité)
- Jour, Mois et lieu de naissance :Le Goujon Fructidor à Noisepin
- Situation familiale :Vie avec sa famille même si elle est souvent seule
- Lieu de résidence :Noisepin mais la plupart du temps elle s'isole dans les bois qui entourent la ville
- Métier :Elle n'en a pas pour le moment mais semble facsinée par tout ce qui touche la nourriture car Potentille est une vraie gourmande
- Historique :
Si Andersen avait vécut à l’époque de Potentille, et s’il avait eu vent de son aventure, certains auraient pu penser que c’est son histoire qui l’avait inspiré pour écrire ‘petite Poucette ». Pourquoi et bien parce que la vie de potentille et tout ce qui fait ce qu’elle est découle des deux premières années de sa naissance. Mais écoutez plutôt :
Il était une fois…Comme un conte d’Andersen
Abutilon et Fortunella mirent au monde deux petites filles un goujon de Fructidor, une naissance qui attira bien des foules. En effet, les deux petites filles, aussi jumelles qu’elles étaient, n’en étaient pas moins différentes. La première était blonde comme les rayons du soleil, joufflue et rose comme une fraise et sa taille était tout à fait normale pour un lutin. L’autre plus petite de moitié, n’était pas plus grande qu’un ongle de petit doigt humain, et avait la peau aussi dorée que du miel. Les deux parents les appelèrent tout naturellement Fraise et Potentille, les associant ainsi à une même famille mais les distinguant tout de même, tant on aurait pu croire qu’elles n’étaient pas jumelles. Un beau matin de Vendémiaire, Fortunella prit ses deux filles et les emmena pour une promenade comme la plupart des jeunes mamans du village. Solidement attachée dans son dos, Fraise babillait et ouvrait de grands yeux émerveillées devant les beautés qu’offraient les bois en cette saison. Potentille trop fragile pour être transportée de la sorte, dormait dans une petite coquille de noix a qui Abutilon avait ajouté deux roues de bois et que Fortunella poussait de ses petites mains fines. Au détour d’un chemin, Fortunella prit place sur une pierre pour reprendre son souffle, Fraise commençait à faire son poids, bientôt c’est elle qui serait promenée dans la coquille de noix. Alors qu’elle grignotait un morceau d’abricot séché, le vent se leva, et bientôt il fut difficile de retenir l’anse de bois qui servait à pousser la coquille de noix. Sans qu’elle ne puisse rien y faire, celle ci fut transportée au loin, bien trop loin pour les petites jambes de Fortunella qui bientôt tomba d’inanition tandis que le petit berceau s’envolait au loin. Lorsque les villageois la réveillèrent, il n’y avait plus aucune trace de celui ci, et encore moins de l’enfant qui se trouvait dedans.
Tout le village se mobilisa alors pour retrouver Potentille et réconforter les malheureux parents.
Pendant ce temps…Vole, vole petit berceau et ne t’arrête pas de si tôt.
Humant l’air de son petit museau, Madame Hérisson, appelons là ainsi, venait de donner la tété à ses 4 petits qu’elle avait péniblement mis au monde depuis quelques jours. Comme il est de coutume chez ces petits animaux, Monsieur Hérisson avait quitté le nid avant même la naissance de ces rejetons, et Madame attendait patiemment que la nuit tombe pour aller se nourrir. C’est alors que quelqu’un entra dans l’ancienne rabouillère de lapin où elle avait élu domicile. Devant le danger potentiel que représentait l’intrusion elle se recroquevilla en boule et attendit patiemment que l’intrus s’en aille. Lorsque le danger fut écarté, elle fit une étrange découverte, une petite créature avait rejoint sa progéniture. Qui l’avait déposé là ? On ne le sut jamais mais aujourd’hui encore Abutilon et Fortunella le remercient chaque jour. Potentille profita donc des tétines bienveillantes de Madame hérisson. Lorsqu'au bout de 22 jours les petits sortirent du terrier, Potentille, elle, y resta tranquillement au chaud prenant un peu plus de force chaque instant.
Au bout d’une année, Potentille finit par sortir du terrier, elle ne sortait que la nuit, comme tous les hérissons, et avait adopté quelques similitudes avec eux, comme cette façon de se mettre en boule lorsqu’elle avait peur. Chose bien inutile puisque Potentille ne possédait pas de pics comme sa mère adoptive, mais la jeune créature n’avait pas conscience de son physique. Madame Hérisson, elle, gardait prés d’elle Potentille, événement étrange lorsque l’on sait que les hérissons sont plutôt des êtres solitaires, mais Potentille ne la dérangeait pas, elle lui rendait même plutôt service, lorsque de ses petites mains fines elle lui retirait avec douceur les parasites qui couraient sur son abdomen. La vie était plutôt paisible pour ce couple étrange qui ne communiquait que par le regard. Vous ai je dis que Potentille n’avait pas conscience de son apparence ? Oui, il me semble vous l’avoir déjà soufflé, et bien ce fut la vérité jusqu’à ce jour de pluie où il plut si fort que l’eau creusa la terre au point d’en laisser des trous remplis d’eau prés du terrier. Qu’elle ne fut pas la surprise pour Potentille de découvrir alors son reflet ! Tout d’abord effrayée, elle sursauta et se mit à pleurer, son petit corps recroquevillé sur elle même. Puis, elle se détailla timidement, touchant l’eau de temps en temps qui brouillait son apparence en de minis ondes, pour le restituer quelques secondes plus tard. Ce jour là Potentille prit conscience qu’elle n’avait que très peu de chose en commun avec Madame Hérisson, mais peu lui importait, elle se sentait bien prés d’elle et c’est ce qui comptait.
Cherche, cherche et tu la retrouveras…
Abutilon et Fortunella passèrent l’année la plus terrible qu’il fut. Bien que comblée par Fraise, ils ne cessèrent jamais de pleurer et de rechercher leur deuxième enfant Potentille. Nombreux étaient ceux qui avaient abandonné les recherches, pensant que l’enfant avait sans doute été dévorée par une bête sauvage, ou qu’elle était simplement morte de froid et de faim. Mais Abutilon et Fortunella ne voulaient pas le croire. Leur instinct de parents les poussait encore et toujours à la rechercher. Quelque chose leur disait qu’elle était vivante et bien vivante. Un beau matin de Nivôse, Abutilon prépara ses affaires et embrassa sa femme, après avoir serré Fraise dans ses bras.
" On raconte qu’un enfant sauvage vit dans les bois plus au nord, la rumeur vient d’un gnome à qui un oiseau lui aurait raconté cela, il faut que j’y aille Fortunella, il se peut que cela soit Potentille…Je sais que le voyage sera long, nos petites jambes ne peuvent parcourir des kilomètres sans que cela ne prenne plusieurs jours voir plusieurs mois. Mais je reviendrai avec notre fille chérie Fortunella, je te le promets "
Au détour d’un chemin…
Potentille ne sortait que très rarement le jour, habituée comme sa mère adoptive aux doux rayons de la lune, et à l’obscurité. Ce soir là, elle fut attirée par la lumière chancelante d’un feu qu’un petit homme lui ressemblant étrangement avait allumé. Elle attendit patiemment que celui ci sombre dans un profond sommeil pour s’en approcher et l’observer tout son saoul.
Etrange instant que celui ci, le petit homme semblait par bien des points identique à elle, et pourtant si différent. Sa petite tête se penchait un coup à droite, un coup à gauche cherchant les réponses aux milles et une questions qui fourmillaient dans la jolie petite tête de Potentille. Alors qu’elle approchait son petit museau de l’être étendu à terre pour en découvrir l’odeur, les yeux de l’homme s’ouvrirent sur elle. Un sursaut, une fuite, un coin de feuillage pour se cacher et bien sûr la posture en boule celle de la sécurité.
Abutilon mit quelques secondes avant de réagir. Rêve ou réalité tout était encore un peu flou dans son esprit, mais au bout de quelques minutes, il comprit que c’était sa fille qu’il avait eu devant ses yeux, et que cela n’avait rien d’un rêve. Il se leva lentement et s’approchât du feuillu où la mignonne avait trouvé refuge avant d’en écarter les feuilles et la trouver recroquevillée sur elle.
" Potentille…C’est toi mon enfant ? " dit il d’une voix qu’il voulait la plus douce et rassurante possible.
Sa main hésitante caressa la chevelure sale de la fillette, avant qu’elle ne tourne vers lui un regard où la crainte se mêlait à la surprise.
Potentille se redressa doucement et continua d’observer la créature identique à elle qui se présentait devant elle.
Il fallut encore quelques semaines pour qu’Abutilon gagne la confiance de sa propre fille, l’appâtant souvent avec un morceau de fruit séché ou par quelques friandises qu’il avait gardées dans sa petite besace. Bientôt ils se retrouvaient quotidiennement à la tombée de la nuit, pour échanger quelques moments étranges et presque irréels tant ils étaient muets et pourtant complices.
Un soir, Potentille toucha de la paume de sa main le petit homme, en prononçant une sorte de couinement bizarre. Abutilon, pointa alors son doigt sur lui même en prononçant son nom, puis il montra Potentille et articula sans peine le nom de celle qu’il avait enfin retrouvée.
La bouche en rond, Potentille sembla comprendre la signification de cet étrange échange et grimaçant elle répondit.
" Poooww tann tillleuhhhh "
" Oui c’est cela , tu t’appelles Potentille,et tu es ma fille "
Un retour attendu…
Inutile de vous préciser combien le village tout entier fut stupéfait de voir Abutilon revenir au bout de tant de mois avec sa fille Potentille. Fortunella les larmes aux yeux, les accueillit à bras ouvert et se jeta sur Potentille pour l’étreindre comme elle l’avait rarement fait à qui que ce soit. Potentille se retrouva donc entre les bras de sa mère les yeux écarquillés de surprise, cherchant du regard Abutilon un brin affolée. Il faut dire que si Abutilon avait commencé à lui parler de sa famille, Potentille s’était pas du tout préparée à cela. Aussi lorsque sa mère s’écarta d’elle, le premier reflexe de Potentille fut de se rouler en boule à ses pieds sous le regard étonné de tous les villageois. Abutilon leur raconta alors la merveilleuse aventure de Potentille, ou du moins ce qu’il en avait compris. Il avait d’ailleurs remercié si l’on peut dire comme ça, Madame Hérisson qui avait vu s’éloigner sa compagne sans même comprendre ce qui se passait, avant de retourner chercher de quoi se sustenter. La plus perturbée des deux, étant Potentille qui avait le cœur gros de laisser Madame Hérisson toute seule.
La vie repris son cours dés le lendemain, Potentille découvrant avec bonheur et pourtant inquiétude le village d’où elle était native. Elle sortait peu, ou pas du tout la journée, craignant les rayons du soleil qu’elle avait si peu aperçu durant ces deux dernières années, et se roulant en boule à chaque fois que quelque chose lui faisait peur. Le soir, elle ne restait pas dans son lit, bien trop à découvert, et il ne fut pas rare que Fortunella la retrouve dormant sous son sommier tous les matins.
Peu à peu, elle apprit à parler et vivre parmi son peuple gardant quelques tics comme celui d' humer l’air de temps en temps en pointant son petit nez retroussé aux quatre vents. Sa sœur, Potentille n’a que très peu de rapport avec elle, même si souvent elle ne peut s’empêcher d’imiter Fraise et son naturel charmeur, leurs différences n’a fait que s’accentuer le long de toutes ces années, pourtant Potentille voue à sa sœur une profonde tendresse qu’elle manifeste que très rarement.
Cela fait maintenant 87 ans que Potentille vit de nouveau parmi les siens, mais elle a gardé un petit côté étrange et solitaire que tous les villageois comprennent et pardonnent. N’est elle pas l’enfant sauvage élevée par Madame Hérisson comme l’appellent les anciens du village....
- Caractère :
Potentille est comme la fleur dont elle porte le nom, qui ressemble à un fraisier et pourtant qui n’en ai pas un. Et bien Potentille est un lutin sans en être véritablement un. En effet, si son apparence est celle en tout point de ceux de sa race, il reste quelques différences au niveau de son caractère, que les deux premières années de sa vie ont forgées comme la plus belle des épées.
Tout le monde sait combien les lutins, sont joyeux, curieux et joviales, peu aiment à rester seuls, en général c’est même plutôt l’inverse, mais pour Potentille c’est un peu différent. En effet, elle est à part. Ohhh pas seulement parce qu’elle a été élevée les deux premières années par un couple d’Hérissons mais parce que c’est sa nature profonde, elle n’y peut rien et vous encore moins. C’est vrai que cette petite créature se sent différente mais est ce vraiment de sa faute ? Ce qui n’a pas réellement changé, c’est sa curiosité naturelle, elle est avide de connaissance et aime à observer la nature et ses habitants pour les comprendre, mais il faut bien avouer que parfois cela lui fait vivre de drôles d’aventures car Potentille a une fâcheuse tendance à se mettre dans des situations pas possible. Le trou où il ne faudra pas rester coincé et bien croyez le ou non, il est pour Potentille, la flaque d’eau bien trop profonde pour sa minuscule taille le sera également. Bref si nous devions résumer la petite fleur en quelques mots nous n’en citerions que quelques uns : Attachante, maladroite, charmante et à part.
- Aspirations : Potentille n'a aucun projet, elle vit au jour le jour ...
- Relations sociales :Ses parents bien sur, sa soeur Fraise et c'est bien assez !