La ville de Galway
Jusqu’au XIe siècle Galway était une ville côtière comme les autres, gouvernée par le roi Turlach O'Connor. Cette fille fortifiée faisait l’objet de convoitises parmi les Anglo-saxons qui décidèrent de la conquérir, mais pas par n’importe quel moyen. En effet, pour une ville à la défense puissante, il fallait nécessairement une armée plus puissante encore...
Ils firent donc appel à une armée composée en majorité de mercenaires lycanthropes, qui n’eurent aucun mal à s’emparer de la cité au nom de l’Angleterre.
Seulement les lycanthropes refusèrent de céder la forteresse à leurs supérieurs, et décidèrent de règner sur la ville.
Malheureusement, si les lycanthropes étaient de bons militaires, ils n’étaient pas de fins économistes : la ville sombra dans le chaos et la disette…
C’est alors que flairant les bonnes affaires, une caste de vampires vénitiens proposa son aide aux lycants : ils redresseraient la ville en échange de moyens financiers…
Ils y arrivèrent si bien qu’ils relèguèrent les lycants au second plan et décuplèrent leur influence.
Pendant tout le Moyen Âge, la ville fut gouvernée par une oligarchie de quatorze familles de commerçants (12 d’origine anglo-normande et 2 d’origine irlandaise) : les Tribus de Galway.
La ville prospéra grâce au commerce international et devint petit à petit le principal port de commerce avec l’Espagne et la France.
Cependant, les vampires au pouvoir ne prêtaient attention ni aux lycants qui malgré leur éviction du pouvoir restaient présents, ni aux humains, peuple d’origine de la ville…
Une guerre civile éclata, couvrant les rues de Galway d’un linceul rouge.
Et cet affrontement fratricide ne prit fin que le jour où les différents partis furent trop dépeuplés pour continuer à se décimer.
Ils décidèrent que Galway serait sous la gouverne d’un représentant de chaque espèce. Furent alors nommés la vampire Arkhane, le lycant Arkhamis et l'humaine Abigaïl. A ces dirigeants fut confiés charge de la ville et la tâche de faire régner l’harmonie entre chaque espèce.
La paix proclamée, Galway devint une terre d’immigration afin de mener à bien son repeuplement. Des représentants de chaque race affluèrent en masse, attirés par cette belle utopie de paix.
Je parle d’utopie, car vous savez comme moi mes amis que la paix ne peut exister longtemps entres races opposées...
Les créatures de la nuit
Les lycanthropesAussi surprenant que cela puisse paraître la Lycanthropie est née dans les vallées du Nil, non loin de sa source.
Alors qu’un berger antique, ramenait son troupeau vers sont modeste village, au crépuscule d’une nuit de pleine lune, ses bêtes se mirent à avoir peur, à s’affoler, sans aucune raison. La lune, pleine et arborant son plus bel apparat, agissait sur les bêtes et l’homme : ce que l’on ne comprend pas nous fait peur.
Mais ceux-ci n’étaient pas les seuls à être perturbés par notre astre, quelques loups, très rares en ces lieux mais présents, commencèrent à hurler un son qui résonnait jusqu’au village.
Puis arriva ce qui devait arriver : le troupeau rencontra les loups et toute cette panique se transforma en bain de sang, de nombreuses bêtes furent tuées et le berger fut gravement blessé, mais il se défendit, si bien qu’il réussit à blesser deux d’entre eux.
Il ne fut pas tué et, alarmés par les hurlements, les quelques villageois vinrent récupérer le jeune homme blessé.
Il se remit en plusieurs mois, difficilement, souffrant énormément ; mais il ignorait beaucoup de choses sur lui et surtout sur son corps…
Au moment ou il avait été blessé, son sang fut mélangé à du sang de loup… Il mourut peu de temps après, mais il avait donné naissance à un fils.
Qui pourrait croire qu’un simple fils de berger soit votre ancêtre, Lycans ? Et pourtant…
Quelques années après sa naissance, alors qu’il commençait à devenir un homme, le fils du berger, à l’approche d’une pleine lune, sentit son corps bouillir de l’intérieur.
La suite nous la connaissons tous : une transformation Ô combien douloureuse, une faim intarissable qui coûtât la vie à son village…
Et le début d’un grand cercle vicieux au corps des ères qu’a connu notre monde, une remontée le long du Nil, les sept plaies d’Egypte qui en fait étaient huit, et le port d’Alexandrie, et puis… et puis le monde…
Les vampiresIl était une fois un peuple des contrées Nordiques, ancêtres des vikings. Ce peuple, à l’instar de ses célèbres descendants avait lui domestiqué la mer et avait soif d’aventure et de nouveaux territoires à conquérir.
Un jour ils embarquèrent vers l’inconnu, mettant leurs voiles direction plein Ouest, là où la Terre était censé se terminer. A leur grande surprise ils ne trouvèrent pas un grand vide mais une terre de glace, une île inconnue de tous, que de nos jours nous appelons Islande.
Cette terre était régie non pas par un cycle circadien mais annuel : le Soleil alternait avec la Lune sur des périodes de six mois.
En continuité avec les astres, deux peuples différents se partageaient la terre : à la fin de leur cycle ils entraient dans des grottes souterraines et laissaient la place aux autres, ainsi que la continuité de leurs cultures et leurs élevages, dans une alternance naturelle.
La phase lunaire était occupée par un peuple similaire aux humains, sauf qu’eux vivaient sans interruption pendant 6 mois, et hibernaient le reste de l’année, pendant la période nocturne.
La phase lunaire quant à elle était dirigée par un peuple, les ancêtres des vampires. Ce peuple avait la particularité de ne jamais s’exposer aux rayons du soleil, car ils étaient létaux pour eux.
Ils se nourrissaient exclusivement de sang issu des bêtes de leur élevage ou de leur chasse, et leur force physique était supérieure à celle des êtres diurnes.
Malheureusement pour nos amis explorateurs, leur arrivée se fit pendant la période nocturne…
Ils arrivèrent tout d’abord sur la côte rocheuse, là où se trouvait l’entrée des grottes… Ils y pénétrèrent et massacrèrent les diurnes jusqu’au derniers, femmes et enfants compris, afin de les piller. Après avoir chargé le fruit de leur larcin sur leur embarcation, ils décidèrent de partir à l’exploration de l’île.
Grand mal leur en pris, car les nocturnes, ayant découvert le massacre perpétré par les envahisseurs, les prirent d’assaut et en massacrèrent une bonne partie, l’autre étant faite prisonnière.
Sans leurs homologues diurnes, la vie sur l’île n’était plus possible pour eux ; ils firent donc un marché avec les explorateurs.
Ils leurs laisseraient la vie sauve s’ils acceptaient de les emmener sur leur terre.
N’ayant pas l’embarras du choix, ils acceptèrent cette offre et embarquèrent les nocturnes sur leur navire, devant abandonner une partie des leurs sur le rivage à cause de la place restreinte.
Bon nombre de nocturnes moururent pendant le voyage, n’étant pas habitué au rythme circadien.
Les survivants arrivèrent donc sur le continent, mais les explorateurs restants ne perdirent pas de temps pour raconter ce qui leur était arrivé, et les nocturnes furent pris en grippe par les populations locales.
Les druides et prêtres locaux virent en eux une expression des démons, ils se mirent donc à lancer forces incantations et mauvais sorts à leur encontre, ce qui eût pour effet de les rendre sensibles aux signes sacrés.
Détestés de tous, maudits et chassés, les nocturnes survivants, les plus forts et les plus intelligents d’entre eux, furent contraints de s’exiler, et trouvèrent refuge dans des grottes à l’abris du soleil, où ils restèrent pendant près d’un siècle, mûrissant leur vengeance.
Ils se nourrissaient au début de rats et d’autres animaux qui passaient dans leur grotte, puis commencèrent à chasser la nuit hors de leur tanière et un beau jour ils arrivèrent jusqu’au village des hommes. Chaque nuit, par un étrange procédé, ils transformaient en l’un des leurs plusieurs villageois. Ceux qui refusaient de les suivre étaient abandonnés et mourraient dès le lever du soleil.
C’est ainsi que, pendant près d’un siècle, les nocturnes se préparaient à leur sortie. Tous leurs descendants étaient élevés dans la haine des hommes et dans l’optique d’une vengeance future.
Lorsque leur « armée » fut assez grande, les nocturnes se lancèrent à l’assaut des villages et des villes environnantes, ne laissant aucun survivant, se nourrissant du sang de l’ennemi comme preuve de domination et transformant ceux susceptibles de servir leur cause.
Au fil du temps, les troupes se divisèrent et s’étendirent à toute la région, puis tout le pays, où ne parlait plus que de la malédiction des « vampyrs ».
Leur rapide expansion eût plusieurs effets : leur race s’étendait à travers le monde, mais la soif de vengeance fut aussi atténuée, et au bout d’un certain temps les vampires se fondirent dans la population, pour donner la race que vous connaissez aujourd’hui.